Participation économique des femmes : La Banque mondiale note une amélioration du cadre réglementaire

16/01/2020

40 économies entreprennent 62 réformes juridiques pour faire progresser la participation économique des femmes. Le constat est de la Banque mondiale dans un rapport publié ce 14 janvier.

« Le cadre réglementaire de la participation économique des femmes s’est amélioré au cours des deux dernières années car 40 économies ont adopté 62 réformes qui aideront les femmes – la moitié de la population mondiale – à réaliser leur potentiel et à contribuer à la croissance économique et au développement, affirme une nouvelle étude de la Banque mondiale.

Pourtant, les résultats restent inégaux – dans de nombreux pays, les femmes n'ont qu'une fraction des droits reconnus aux hommes, ce qui freine leur développement économique et social ».

L’information est donnée par la Banque mondiale dans une étude portant sur les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2020. Ce rapport, explique-t-on, mesure 190 économies pour étudier la manière dont les lois affectent les femmes aux différentes étapes de leur vie professionnelle et en se concentrant sur les lois applicables dans la principale ville économique du pays.
 
Elle couvre les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019 dans huit domaines associés à l’émancipation économique des femmes.

« Reconnaître les droits des femmes est à la fois la bonne chose à faire et une bonne pratique d’un point de vue économique. Lorsque les femmes peuvent se déplacer plus librement, travailler en dehors de chez elles et gérer leurs biens, elles ont plus de chances d’accéder au marché du travail et de contribuer à renforcer l’économie de leur pays, », a souligné David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.
« Nous sommes prêts à soutenir cette mission jusqu’à ce que chaque femme puisse évoluer dans la vie sans être confrontée à des entraves juridiques faisant obstacle à son succès. », a-t-il ajouté.
Selon le document, les domaines du travail et du mariage ont fait l'objet de nombreuses réformes, notamment dans l’adoption de lois visant à protéger les femmes contre la violence. Au cours des deux dernières années, renseigne la même source, huit économies ont promulgué pour la première fois une législation en matière de violence domestique. Sept économies disposent désormais de nouvelles protections juridiques contre le harcèlement sexuel au travail.

«Douze économies ont amélioré leurs lois dans le domaine de la Rémunération, en levant les restrictions relatives aux industries dans lesquelles les femmes peuvent travailler, les postes qu’elles peuvent occuper et leurs heures de travail.
À l’échelle mondiale, les réformes les plus populaires ont concerné la Parentalité, avec 16 économies qui ont adopté des changements positifs dans ce domaine.

Parmi ces réformes figuraient la prolongation du congé de maternité payé accessible aux mères, l’introduction d’un congé de paternité rémunéré et l’interdiction de licencier des employées pendant leur grossesse », détaille la Banque mondiale.

 « Cette étude nous aide à comprendre à quel endroit les lois facilitent ou entravent la participation économique des femmes. Elle a incité les pays à entreprendre des réformes qui peuvent éliminer les inégalités entre les sexes, », précise Pinelopi Koujianou Goldberg, économiste en chef au Groupe de la Banque mondiale.
Adou FAYE
 


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